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Images Aléatoires

A la Derive

Lundi 5 mai 1 05 /05 /Mai 23:52
 

La nuit venait de tomber, enveloppant le paysage de son manteau noir. Le clair de lune se reflétait dans les vagues, et l’atmosphère était refroidie par les nombreux glaciers des environs. On pouvait entendre d’énormes cascades d’eau se déverser dans le lac voisin. Au milieu de ce paysage somptueux, flottant sur l’eau claire, un magnifique voilier se déplaçait lentement, pour permettre aux passagers de dîner confortablement. En effet, à l’intérieur, un homme avait tout tenté pour se faire pardonner. Il avait parsemé la cabine et le pont de bougies parfumées de couleurs différentes afin d’apporter à l’endroit une touche de romantisme. Il voulait que tout soit parfait. Mais apparemment, tout ne se passait pas comme prévu. Quelque chose venait gâcher ce tableau idyllique…des cris.

- Et tu crois que c’est avec ce putain de dîner que tu pourras m’amadouer ? Je croyais que tu étais d’accord, qu’on arrêtait tout ça !

- Mais tu aimes faire ça autant que moi !

 

Deux hommes venaient de sortir de la cabine, l’un apparemment furieux, hurlant sur l’autre, qui paraissait soumis. Le premier était grand et blond, et personne n’aurait osé le contrarier tant il avait l’air autoritaire et tant sa carrure était imposante. Ses yeux noisette, légèrement plissés lui donnait un air froid, qui contrastait avec ce qu'il venait de dire. Il portait une chemise blanche, légèrement ouverte, sur un jean clair. L'autre était brun, les cheveux mis longs, raides, épousant parfaitement la courbe ovale de son visage. Ses yeux bleu acier lui donnaient un air rebelle, ténébreux. Sa peau était pâle, presque blanche. Il portait un tee-shirt noir à manches longues ainsi qu'un jean clair. Même s’il tentait parfois de répliquer, on voyait bien qu’il n’avait aucun pouvoir sur son partenaire.


- Non c'est toi qui dis que j'aime ! C'est toujours toi qui décides de tout !

- C'est ça ! Ca avait pas l'air de te déplaire, sinon tu m'aurais demandé d'arrêter !

- Ah oui ? Et tu l'aurais fait ? Arrête de mentir, tu n'es bon qu'à ça, j'en ai assez !

- Je t'ai jamais menti! Tu savais toujours où je t'emmenais ! Sois honnête un peu !

- Honnête ?!? Je n'ai jamais voulu en arriver là, si je l'ai fait, c'était pour toi, et tu le savais ! Mais là, je n'en peux plus...

- Je t'ai forcé à rien, alors arrête de dire que t'as fait ça pour moi ! T'aimais ça ! T'es une vraie pute et tu le sais, aies au moins le courage de l'admettre !


Ces mots le blessèrent plus qu'il ne l'aurait cru. Instinctivement, ses yeux larmoyants se posèrent sur l'anneau doré qu'il avait au doigt, signe de leur amour éternel. Une vive colère s'empara alors de lui, et il le retira violemment, pour le jeter brutalement au visage de son compagnon.


- J'en ai marre ! Tu m'entends, j'en ai marre ! J'en peux plus. Je suis une vraie pute ? Toi, tu n'es qu'un sale connard, alors autant arrêter tout de suite cette comédie qui nous sert de mariage !


Il n’aurait pas du faire ça, il le savait, mais il ne supportait plus d’être traité comme un objet. Il avait trop pris sur lui récemment, et tout était sorti d’un coup, ce qui vraisemblablement ne plaisait pas à son mari. L'homme blond regarda l’alliance tomber au sol. Ses poings se serrèrent de fureur... De quel droit lui parlait-il comme ça ? Lentement, il leva les yeux et croisa le regard soudainement paniqué de brun. Celui-ci n’eut pas le temps de réagir que déjà, un poing le frappait au visage, si fort qu’il recula de quelques pas et trébucha sur les bougies posées au sol. Ses jambes buttèrent contre la rambarde du voilier et il perdit l'équilibre, passant par dessus bord. Dans un instinct de survie, il se rattrapa juste à temps à la rambarde. L’air suppliant, il demanda à son compagnon de l’aider à remonter à bord. Celui-ci s’avança vers lui, et lui prit les mains. Il le regarda dans les yeux, un long moment, comme pour imprimer une dernière fois ce regard d’acier dans sa mémoire.


- Crève, lui dit-il, avant de le laisser tomber dans les eaux profondes de la rivière.


°0° Hey hey, oui oui, une nouvelle histoire mais aussi une nouvelle coprod ^^ Et avec Joy !! Alors j'espère que ce prologue vous plaira ^^. On écrira chacune notre tour un chapitre, et je metterais un lien lorsque le chapitre sera publié sur son blog ^^ Voilaaaa Gros bisouuuus °0°

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive - Communauté : Les Romances Explosives
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 12:04

Chapitre 1 en ligne

Sur le blog de Joy !! Merci à elle pour l'écriture :)

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive - Communauté : Les Romances Explosives
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Dimanche 18 mai 7 18 /05 /Mai 23:06
Le soleil venait chatouiller le visage endormi du beau brun, passant à travers les stores à demi fermés. On pouvait entendre les oiseaux s'amuser dans le chant matinal, rythmés par le faible remous des vagues du lac. Le brun ouvrit difficilement les yeux, s'habituant peu à peu à la lumière de la pièce. Il se trouvait étendu dans un lit avec des draps de couleur noire. À peine éveillé, il se leva sur ses coudes et passa ses yeux dans la pièce. Elle n'était pas vraiment très grande, mais devait convenir pour une personne. Les tons des murs était blancs cassés, virant sur le beige, s'accommodant au mobilier en bois naturel. Les yeux du jeune homme se posèrent sur un tas de vêtements posés sur une commode. Il se souvint alors de l'homme qui l'avait receuilli quelques heures plus tôt, sans rien savoir de lui. Mais que pouvait-il lui dire ? Il ne se rappelait plus de rien. Un vide immense s'installait en lui, et pour combien de temps ?

Le brun sortit du lit, et se mit à rougir lorsqu'il remarqua qu'il ne portait qu'un boxer noir. Où avait dormi Amaury ? Il s'était endormi comme une masse pendant que son hôte mangeait son dîner, et ne se souvenait en aucun cas s'être déshabillé. Il secoua légèrement la tête devant ses questions déroutantes. Cet homme ne semblait pas être quelqu'un d'aussi noir pour profiter de lui une fois endormi. Il s'approcha du tas de vêtements et les prit. Il se rappelait de la petite douche qui se trouvait collée à la chambre. Rapidement, il entra dans la salle de bain, assez étroite. Le sol était recouvert de carrelage blanc, faisant frissonner le brun par la froideur. Une petite glace au dessus d’un lavabo reflétait son visage fantomatique. Il avait repris un peu de couleur depuis qu'Amaury l'avait retrouvé, mais il gardait pourtant son regard pâle, et de lourdes cernes lui donnaient un air malade. Ses cheveux étaient en pagaille, due à son récent réveil. Il posa ses vêtements sur le lavabo et enleva son boxer, qu'il mit dans le panier en osier servant de bac à linge sale. Il rentra dans la douche, laissant couler l'eau chaude sur sa peau. Il ferma les yeux au contact de cette source de chaleur.

Quelques minutes plus tard, il s'était habillé, et se regardait dans le miroir. Amaury lui avait apporté des sous-vêtements propres, ainsi qu'un jean clair, un tee-shirt à manches courtes noir, surmonté d'un gilet kaki. Ses cheveux bruns raides allaient parfaitement avec ce style et lui plaisaient énormément. Après avoir rangé au mieux la salle de bain, le brun sortit de la pièce et partit dans la cuisine.

La pièce n'était pas très grande, mais représentait la salle de vie. La moitié du côté gauche était réservée aux appareils électroménagers. Les murs bordeaux se mariaient à la perfection avec les couleurs métallisées de ces appareils. Sur le côté droit se trouvait une petite table avec un fauteuil d'angle tout autour. Au bout de la caravane, un sofa orange avec devant une petite table basse, ainsi qu'une télévision. La pièce était très propre, et parfaitement rangée. Sur un bout du canapé se trouvait une couverture, soigneusement pliée, ainsi qu'un oreiller. Amaury avait-il dormi sur le canapé ?

Tout à coup, il se souvint du jeune homme qui ne se trouvait nulle part dans la caravane; l'avait-il laissé seul ? Le brun entendit alors le bruit caractéristique d'un marteau taper contre quelque chose, à l'extérieur du domicile. Il sortit alors, ses yeux s'habituant légèrement à la lumière du jour. Il sentit alors une légère brise froide venir chatouiller son visage, et une légère odeur de sapin dans l'air. Ses yeux se posèrent alors sur les environs. L'endroit était vraiment magnifique. Devant lui se trouvaient de grands arbres majestueux, remuant légèrement sous la brise. Derrière se trouvait un lac, magnifiquement bleu turquoise. On pouvait voir un pont en bois, avec accroché sur un ponton, une petite barque en bois. Au centre de la clairière se trouvait une grande maison, apparemment en construction. Les murs en bois blancs était posés, mais les fenêtres et portes n'étaient pas encore installées. Le mur en ardoise rouge n'était qu'à moitié fini, laissant apercevoir Amaury qui essayait de poser certaines d'entres elles. La pelouse était jonchée de planches de bois, de pots de peinture, de bâches, et de divers outils. Juste à coté se trouvait une cabane, assez grande, en bois, couleur de miel.

Le bruit de marteau s'arrêta, et le brun leva les yeux sur le toit de la maison. Il y vit Amaury, descendant à l'aide d'une échelle. Quelques minutes plus tard, le jeune homme se trouvait devant lui, l'air ennuyé.

- Désolé de t'avoir réveillé, mais il faudrait que je finisse le toit au plus vite...Dit-il, passant une main sur sa nuque.
- C'est toi qui l'a fait tout seul ?!? Demanda le brun, surpri
- Oui, elle est belle hein ? J'ai hâte de la voir quand elle sera entièrement finie.

Amaury sourit au jeune homme puis se retourna. Le brun se mit alors à le regarder, il portait un pantacourt marron avec un marcel orange. Il sursauta légèrement lorsque celui-ci fit volte-face.

- Tu veux manger quelque chose Dimitri ? Demanda Amaury, souriant
- Dimitri ? Répliqua le brun, étonné.

Il se souvint alors que le roux lui avait donné ce prénom, juste avant qu'il ne s'endorme

- Ouais, enfin on peut prendre autre chose si tu veux... Casey... Joan... Commença Amaury, l'air songeur.

Le brun se mit à rire doucement devant l'air réfléchi du roux. Même si sa situation actuelle n'était pas des meilleures, ce jeune homme le faisait rire, et cela l'apaisait.

- Non, Dimitri c'est bon, dit-il, rougissant légèrement.
- OK... T'as faim ? Je dois avoir des céréales, sinon... On peut aller au restaurant du lac... Fit-il, se retournant afin de rentrer dans sa caravane
- Non, te dérange pas, des céréales c'est bon... Je... Je ne me rappelle même plus quel goût ça a... Répondit-il, honteux.

Il vit Amaury faire une grimace suite à cette nouvelle, puis il regarda autour de lui et prit ses clés, posées sur un plan de travail, ainsi qu'une veste marron.

- Suis-moi, ordonna-t-il, gentiment.

Dimitri le suivit alors docilement, longeant un petit sentier en terre. Ils arrivèrent rapidement près de la jeep noire d'Amaury.

- On va où ? Demanda Dimitri, étonné
- Au restaurant, si tu ne te souviens plus de rien, autant commencer par le meilleur, non ? Répondit Amaury, un sourire malicieux au visage.

Dimitri regardait le roux démarrer sa jeep, toujours ce regard rieur au fond de ses prunelles. Son regard passait sous les courbes délicates mais pourtant parfaitement dessinées de son doux visage. Il était vraiment très beau... Avait-il une petite amie ? A cette question, Dimitri ouvrit de grands yeux, et se mit à remuer la tête comme pour enlever cette question de son esprit... Mais à quoi pensait-il ?

- Tu montes ? Demanda Amaury, amusé de le voir ainsi.

Revenant à la réalité, Dimitri devint rouge comme une tomate et partit s'asseoir du côté passager. La voiture démarra, et le brun laissa ses yeux découvrir le paysage vert qui défilait sous ses yeux. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant une auberge en bois. La façade était faite avec des rondins de bois, s'accordant parfaitement à la forêt qui entourait le village. Ils sortirent de la voiture sans un mot, mais le roux s'amusait à regarder l'expression émerveillée que prenait Dimitri à chaque fois qu'une chose nouvelle apparaissait devant ses yeux. Il entrèrent dans la partie restaurant, et se retrouvèrent devant une jeune femme, d'une vingtaine d'années. Ses cheveux blonds étaient coupés courts, légèrement ondulés. Son visage était assez bronzé, et légèrement maquillé. Elle portait un uniforme rouge et beige, apparemment les couleurs de l'auberge.

- Monsieur Sedlow... La même table que d'habitude ? Demanda-t-elle, un sourire mielleux aux lèvre
- Oui, pour deux personnes, s'il te plait Tatiana, répondit Amaury, lui lançant un clin d'oeil.

La jeune femme rougit et se retourna rapidement, montrant le chemin aux deux hommes. Ils se retrouvèrent bien vite installés à une table assez éloignée des autres, face à l'étendue bleu turquoise. Dimitri n'en revenait pas de pouvoir contempler une telle beauté. La mer, la forêt, les montagnes, tout ce paysage sauvage était vraiment magnifique.

- Pourquoi tu habites ici ? Demanda Dimitri, regardant timidement Amaury
- Je suis le gérant de ce restaurant et de l'hôtel juste au dessus, répondit-il, ses yeux passant en revue les divers plats proposés.

Les yeux de Dimitri s'ouvrirent grands sous la surprise, regardant à présent l'homme devant lui, d'un autre oeil.

- Je comprends maintenant comment tu peux construire ta maison... Mais pourquoi tu ne demandes pas à quelqu'un de le faire ? Fit Dimitri, curieux
- Parce que je veux le faire moi-même. Je veux que ce soit ma maison, faite de mes propres mains. Ça a toujours été mon rêve, répondit Amaury, lui lançant un fin sourire en coin.

La jeune femme blonde revint vers eux, un carnet à la main. Ses joues étaient encore légèrement rouges

- Vous avez choisi ? Demanda-t-elle, fixant Amaury intensément.

Mais le roux ne remarqua rien et regarda la carte une nouvelle fois.

- Alors on va prendre deux pains au chocolat, deux croissants, deux pains perdus, deux tartes à la fraise... Dit-il, passant une main sur son menton. Et tu rajouteras deux oeufs brouillés, deux cafés et deux jus d'orange.
- Quoi ?!? Demandèrent en même temps Tatiana et Dimitri, étonnés par le contenu de la commande
- Bah... Comme ça tu vas goûter à tout... Fit Amaury, innocemment. C'est bon, tu as tout compris ? Demanda-t-il, tournant la tête vers Tatiana.

La jeune femme, surprise, acquiesça et partit sans un mot, visiblement étonnée. Dimitri se sentit alors honteux de profiter ainsi de la générosité de son sauveur.

- Je suis désolé de m'imposer comme ça... Lança-t-il, penaud
- Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir, ça fait longtemps que je n'avais pas eu de compagnie au petit déjeuner, dit-il, tout à coup nostalgique.

Dimitri regarda alors Amaury sans un mot, voulant l'inciter à continuer. Bizarrement, son sauveur l'intriguait, il voulait tout apprendre de lui. Mais la serveuse apporta leurs mets, empêchant les hommes de parler plus longuement d'un sujet qui, visiblement, ennuyait Amaury. Elle déposa les assiettes sur la table et repartit, recherchant en vain le regard du roux. Dimitri regardait la nourriture avec envie. Bien vite, son estomac lui ordonna de passer à table. Timidement, il prit une fourchette, et prit un bout de l'omelette, qu'il mangeât bien vite. Le goût lui plaisait énormément. Entre deux bouchées, il but son jus d'orange, d'une traite, savourant le goût sucré de ce jus. Il goûta aux viennoiseries, mais bien vite, croqua à pleine dent dans la tarte à la fraise, qui était de loin l'assiette qu'il préférait. Amaury le regardait, amusé. Il buvait tranquillement son café, mangeant son omelette. Il vit le brun finir sa tarte à la fraise, un sourire enfantin au visage. Le roux ne résista pas et lui tendit la sienne

- Je crois que tu viens de trouver ta viennoiserie préférée, dit-il, posant l'assiette en face de Dimitri.

Le brun sourit timidement et mangea, cette fois plus lentement. Il ne pouvait s'empêcher de regarder discrètement Amaury, concentré dans la lecture de son journal. Ses cheveux roux lui tombaient sur son visage, et ses sourcils froncés lui donnaient un petit air sérieux. Quelques minutes plus tard, Amaury referma le papier, et le posa sur une table voisine vide.

- Ca te dirait qu'on aille en ville ? Si on part maintenant, dans deux heures on y est. On passera au commissariat, voir si quelqu'un a signalé ta disparition, fit-il, l'air songeur.
- Dans deux heures ? Demanda Dimitri, étonné
- Field est vraiment éloignée des grandes villes, la plus proche est Calgary. Partant ?

Le brun sourit timidement, et acquiesça. Amaury répondit à son sourire, puis prit son porte feuille, déposant de quoi régler le petit déjeuner, ainsi qu'un bon pourboire. Ils sortirent du restaurant pour s'engouffrer dans la jeep. L'air s'était un peu réchauffé, mais Amaury mit la capote de la jeep.

- Sur l'autoroute, on risque d'avoir froid, dit-il, devant l'air interrogateur de Dimitri.

Le roux s'assit, et démarra, enclenchant par la même occasion la radio. Un son fort de rock emplit la voiture, ne dérangeant pas les deux occupants.

Le trajet, bien que long, se fit dans une ambiance légère. Dimitri regardait le paysage défiler, et écoutait attentivement les paroles d'Amaury, qui lui racontait l'histoire de la ville de Field. Cependant, lorsqu'ils arrivèrent aux alentours de Calgary, le paysage changea du tout au tout. Bien que la verdure se faisait grandement présente, on pouvait voir d'immenses gratte-ciels gris, tous plus imposants les uns que les autres. Un long fleuve séparait la ville des grandes agglomérations, laissant planer au-dessus de grandes routes en arcs de cercle. Calgary était la troisième ville la plus peuplée du Canada, avec sa destination pour les sports d'hiver et l'écotourisme. Très dynamique, elle accueillait beaucoup de festivals, faisant sa renommée.

Un quart d'heure plus tard, Amaury et Dimitri se trouvaient devant un imposant bâtiment gris. Une enseigne sur le devant indiquait que celui-ci appartenait à la police. Amaury lança un sourire rassurant, puis sortit de la voiture. Ensemble, ils entrèrent dans le bâtiment, où l'on pouvait entendre le brouhaha des conversations. Le sol était en carrelage marron, et les murs en bois, couleur miel. Un grand tableau d'affichage, au fond, montrait des portraits d'hommes et de femmes, avec la mention, au dessus, « Recherché ». Sur un coté se trouvaient plein de portes blanches, avec dessus le nom d'un inspecteur. Au centre, se trouvait une sorte de bar carré, où quatre petites femmes passaient des coups de fil. Une enseigne devant elles montrait qu'elles étaient les femmes d'accueil. Des hommes et femmes en uniformes passaient et repassaient, montant ou descendant des ascenseurs sur un côté du mur. Amaury s'avança près d'une femme brune, petite, assez ronde. Ses cheveux étaient longs, mais ramassés en chignon, lui donnant un air strict.

- Je peux vous aider ? Demanda-t-elle, visiblement ennuyée.
- Oui, où se trouve le service des personnes disparues ? Fit Amaury, direct
- Quatrième étage, bureau B, répondit-elle, retournant à sa paperasse.

Amaury fronça les sourcils, visiblement surpris, puis fit signe à Dimitri. Ils s'engouffrèrent dans l'ascenseur, appuyant sur le bouton du quatrième étage

- Je déteste les gens de la ville... Souffla Amaury, croisant les bras.

Dimitri rigola légèrement, mais plus l'ascenseur montait, plus il sentait l'angoisse grandir en lui. Il voulait connaître son identité. Avait-il de la famille ? Que faisait-il évanoui sur cette plage ? Le bruit de l'ascenseur qui s'ouvrait sortit Dimitri de ses pensées. Devant eux se trouvaient trois bureaux, avec au dessus, sur le mur, les lettres A, B et C, au dessus d'une porte en bois blanc. Des personnes assez âgées tapaient à l'ordinateur, concentrées dans leur tâche. Les deux hommes s'avancèrent vers l'homme d'une soixantaine d'années, les cheveux gris, habillé en uniforme de policier.

- Bonjour, on nous a dit de venir ici pour le service des personnes disparues, fit Amaury, aimable.
- Vous recherchez quelqu'un ? Demanda le vieux monsieur, l'air dérangé
- Plus ou moins, répondit Amaury, énigmatique.

L'homme en uniforme releva la tête, apparemment surpris par la réponse du roux

- J'ai retrouvé ce jeune homme au bord du lac, et il souffre d'amnésie, je voudrais savoir s'il est recherché ou pas, expliqua Amaury, montrant Dimitri.

Le vieil homme regarda le brun avec insistance

- Vous ne vous rappelez plus votre nom, ni votre prénom ? Demanda-t-il méfiant.

Timidement, Dimitri tourna la tête en signe de négation, et la baissa immédiatement. Il se sentait honteux, malgré les circonstances

- Bien. Vous passez par cette porte et vous allez au bureau 412. Je prierais votre ami de patienter sur les chaises en face, dit-il à l'adresse d'Amaury.

Amaury acquiesça et se tourna vers Dimitri, un sourire bienveillant aux lèvres

- Je t'attends, prends ton temps surtout. Déclara-t-il, allant s'asseoir.

Dimitri lui rendit son sourire et disparut derrière cette porte blanche. Pour patienter, Amaury se mit à regarder les magazines people vieux de quelques années, où l'on annonçait l'aventure de Brad Pitt avec Angelina Jolie.

Une heure passa, et Dimitri revint la mine déconfite. Amaury ne le vit pas revenir, et ce ne fut que lorsqu'il sentit le canapé s'affaisser qu'il tourna la tête et vit l'air triste de Dimitri.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il, reposant le magazine sur la table basse
- Personne ne me recherche. Il n'y a aucune déclaration, rien. Mes empreintes n'ont rien donné non plus. En bref, ils ne peuvent rien faire pour savoir qui je suis, lâcha Dimitri, dépité.

Amaury regarda tristement la mine renfrognée de son protégé et posa une main réconfortante sur son épaule.

- Alors il ne nous reste plus qu'à attendre que tes souvenirs réapparaissent... Souffla Amaury, souriant malgré tout.

°0° Ayyyéééé lol j'ai eu du mal à le faire, entre les partiels et le boulot :s:s enfin, j'espère qu'il vous as plu ^^ merci a Joy, ma partenaire de choc, pour la correction ^^. Prochaine Maj Pourquoi c'est si dur ^^ Gros Bisouuuus °0°
Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 21:30

Chapitre 3

En ligne sur le blog de Joy !!! merciiii ma poulette !

qu'une chose à dire...DIMITRI espece d'obsédé va !

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Vendredi 6 juin 5 06 /06 /Juin 18:10

Découvrez The Beatles!

 

- Tu as déjà été attiré par un mec ?

 

A ces mots, Dimitri put voir le visage d'Amaury se colorer violemment et ses yeux s'agrandirent de surprise. Le roux passa alors une main sur sa nuque, soulignant sa gène, et fuit le regard de Dimitri.

- Pourquoi tu me demandes ça ? Demanda-t-il, nerveux

- Je...Je sais pas, c'est juste une question...Répondit Dimitri, étonné de l'attitude du roux.

 

Amaury se mit alors à regarder le lac, ne donnant aucune réponse au jeune homme. Celui-ci attendait toujours, fixant son ami. Tout à coup, le roux se retourna et prit son sac à dos. Il en sortit deux pommes, dont une qui attérit dans les mains de Dimitri.

 

- Tu es attiré par quelqu'un ? Fit soudainement Amaury, innocemment

- Non...Enfin...Euh je me posais juste la question...Répéta Dimitri, gêné.

- Tu te poses des questions sur ta sexualité ?

 

Dimitri se sentit alors perdre pied devant cette question indiscrète. Mais que pouvait-il répondre ? Etait-il hétérosexuel, bi ou encore homo ? Au vu de ses dernières réactions auprès du roux, il pencherait pour la dernière hypothèse. Ses joues prirent un teinte rougeâtre tant il sentait la gène se propager en lui. Il entendit alors Amaury rigoler légèrement. Celui-ci se rapprocha du visage du brun, laissant son souffle chaud caresser l'oreille du jeune homme. Dimitri ne pur s'empêcher de ressentir un énorme frisson alors qu'il fermait les yeux, perdant conscience de ce qui l'entourait. Mais les mots d'Amaury le firent revenir à la réalité.

 

- A ton tour d'être gêné...

 

Sans rien ajouter de plus, le roux se leva, et partit rejoindre le lieu d'habitation. Dimitri, perturbé, le regarda partir, suivant du regard la silhouette fine de son corps disparaître peu à peu. Lorsque celui-ci n'entra plus dans son champs de vision, Dimitri se rallongea sur sa serviette, fixant le ciel sans nuages.

 

- J'ai l'impression d'être un ado en chaleur, avide de sexe... Se dit le brun à lui même.

 

Soupirant fortement, il posa un de ses bras sur ses yeux, se cachant du soleil.

 

- Aussi bien je suis un dangereux psychopathe, enfermé dans un asile pour troubles sexuels... Fit-il, la voix faible.

- Oh je ne crois pas, sinon tu aurais déjà sauté sur Amaury depuis belle lurette !

 

Dimitri se rassit immédiatement en entendant la voix aigue inconnue. Ses yeux regardèrent autour de lui pour enfin se poser sur une jeune femme assez petite et plus qu’enceinte. Elle avait des cheveux chatains assez longs ramassés dans une cuche haute et des yeux verts magnifiques. Ceux-ci étaient soulignés par un léger trait de maquillage noir, accentuant son regard. Elle portait une salopette short, avec en dessous un débardeur kaki et des tongs vertes à la main.

 

- Tu vois ce gros ventre là ? Bah ça veut dire que ce bébé a un papa, et il va pas être très content s’il apprend que tu me reluques... Lança la jeune femme, inconnue.

- Mais je te reluque pas ! Répliqua Dimitri, rouge.

 

La jeune inconnue éclata de rire devant la tête gênée de Dimitri et tendit une main vers le jeune homme.

- Je m'appelle Amy, je suis une amie d'Amaury, déclara-t-elle, souriante.

- Dimitri... Celui qui a failli se noyer... Répondit le brun, serrant la main.

- Bon, monsieur le pervers enfui d'un asile, tu voudrais pas me dire où se trouve mon ami ?

 

Dimitri se releva immédiatement en entendant cette phrase, fuyant le regard de la prénommée Amy. Il attrapa sa serviette et la plaça sur l'épaule, puis commença à marcher, la jeune femme sur ses pas.

 

- Il doit être retourné sur le toit de sa maison. Il doit la finir vite... Fit Dimitri, regardant la demeure.

- Plutôt oui, s'il ne veut pas qu'elle soit inondée... Continua Amy, regardant dans la même direction.

 

Deux minutes plus tard, ils se retrouvaient devant l'immense maison en construction. Amy, en voyant son ami taper au marteau sur le toit, amena ses mains à sa bouche et cria plusieurs fois son nom, tentant de le faire réagir. Mais ce n'est que lorsque Dimitri essaya à son tour que le roux se retourna, éteignant la radio au passage. Alors qu'il croisait le regard d'Amy, un sourire étira ses lèvres.

 

- Tu descends ? Demanda la jeune femme, les mains sur son ventre

- Non, je voudrais finir ça avant le coucher du soleil... Asseyez vous sur la passerelle, je vais vous monter.

 

Amy acquiesça et regarda Dimitri, souriante.

 

- Tu viens ? Fit-elle, marchant à reculons.

- Non, je vais prendre ma douche, vas-y toute seule, répondit Dimitri en haussant les épaules.

 

Le jeune mère s'assit sur la passerelle et Amaury appuya sur le bouton pour la faire monter. Dimitri la regarda s'élever quelques secondes puis se retourna, marchant en direction de la petite caravane.

 

***

 

Dimitri entra dans la maison de fortune et retira ses tongs. Il posa sa serviette humide sur la banquette, ne sachant où la mettree, puis il se dirigea dans la chambre d'Amaury, afin de lui emprunter quelques vêtements. Il choisit un pantacourt en jean et un tee-shirt rouge à manches longues, ainsi qu'un boxer blanc, et partit dans la salle de bain. Là, il hota son maillot de bain et alluma le robinet, laissant l'eau se réchauffer. Quelques minutes plus tard, il rentra dans la douche, laissant l'eau chaude couler sur son corps. Il aimait cette source de chaleur, le détentant au maximum.

 

Sans vraiment réfléchir, il regarda son profil dans la glace, juste en face, mais alors qu'il allait retourner dans ses pensées détendues, il remarqua une tâche sur sa hanche. Celle-ci n'était pas vraiment visible étant plus sur son dos. Dimitri ne l'avait jamais remarquée avant, tellement cette tâche était bien cachée. Il se retourna un peu, de façon à mieux se regarder dans la glace. La tâche n'était autre qu'un tatouage représentant la lettre « D » en majuscule.

 

Tout à coup, il se sentit mal et dût se raccrocher à la paroi de la douche pour ne pas tomber. Sa vision se troubla, l'envellopant dans un nuage de brume. Un cri résonna à ses oreilles. Un cri horrible, plein de frayeur. Un cri tout droit sorti de ses souvenirs... Son cri.

 

- Devan... Murmura Dimitri, troublé par son incapacité a mettre un visage sur ce nom.

 

***

 

- Tu comptes le garder combien de temps ? Demanda Amy, sérieuse.

- Je ne sais pas, jusqu'à ce qu'il retrouve sa mémoire, je pense, répondit Amaury, clouant une ardoise.

 

La jeune femme était assise sur un tas d'ardoises, regardant le paysage autour d'elle. Son ami, à ses côtés, continuait son travail déjà bien entamé.

 

- J'ai été voir sur le registre et aucune traversée n'a été enregistrée, fit Amy, pensive

- Il se peut qu'il ne se soit pas enregistré. Il y a plein de routes qui mènent au lac Amy, tu peux très bien amener ton voilier sans passer par Field, répliqua Amaury, prenant un marteau.

- Et la police qui ne trouve rien sur lui...

- Je sais... Il ne nous reste plus qu'à attendre patiemment.

 

Amy regarda alors Amaury avec un sourire étirant ses lèvres. Elle savait son ami doté d'une énorme gentillesse, mais de là à receuillir chez lui un homme qu'il ne connaissait pas...

 

- Tu as l'air de bien l'aimer... Dit-elle, regardant attentivement le roux

- Oui, il est sympa, répondit Amaury, en haussant les épaules

- Je suis sûre que tu penses un peu plus qu'un simple « sympa »...

- Tu restes manger avec nous ?

 

La jeune femme éclata de rire devant ce changement de sujet plutôt pitoyable. Mais elle acquiesça, ravie de voir qu'elle connaissait son ami toujours aussi bien.

 

- Bon alors, descends appeler ton mari, femme indigne ! Rétorqua Amaury, s'avançant vers la passerelle

- Tu peux me dire tout ce que tu veux, je te connais par coeur ! Répondit Amy, s'asseyant sur « l'ascenseur »

- Si tu me connaissais aussi bien, tu saurais que je n'arriverai pas à finir ça tout seul, alors appelle-moi James !

 

***

 

Assis sur le lit, Dimitri tenait sa tête entre ses mains. Il se maudissait de ne se rappeler de rien, se traitant de bon à rien. Pourquoi avait-il tout oublié ? Pourquoi certains souvenirs ressurgissaient d'un coup, le faisant tomber dans une sorte de malaise ? A qui appartenait ce nom ? ...Devan...

 

- Dimitri ?!?

 

La voix d'Amy le fit revenir sur terre, relevant la tête vivement. Il croisa alors un regard inquiet et se força à sourire.

 

- C'est rien, juste un mal de tête.

 

Il vit la jeune femme acquiescer et ouvrir un placard, d'où elle sortit une boîte de médicaments. Elle remplit un verre d'eau et s'approcha du brun.

 

- Du paracetamol, tu vas voir, elle va partir vite cette migraine, dit-elle, souriante.

 

Dimitri prit le verre d'eau et le cachet en lui rendant son sourire puis les avala. Amy se retourna et prit le téléphone en main, composant un numéro qu'elle connaissait par coeur. Après quelques secondes, elle se mit à parler.

 

- Oui, c'est moi, tu vas bien ? Dit-elle, faisant tourner le fil entre ses doigts.

- ...

- Je suis chez Amaury, il nous invite à manger.

- ...

- D'accord, tu ferais mieux d'amener tes outils, il veut le finir avant le coucher du soleil.

- ...

- Bisous, à tout de suite !

 

Elle racrocha et se retourna vers Dimitri, souriante.

 

- C'était mon mari... Il ne vas pas tarder, dit-elle, sérieuse.

- Euh... Tu vas pas lui dire que je t'ai reluqué quand même... S'inquiéta Dimitri, un air peureux au visage.

- Ça dépend, mon film préféré ne va pas tarder à commencer, tu le regardes avec moi ? Fit-elle, amusée.

 

Dimitri acquiesça et la suivit jusqu'au sofa, où ils s'asseyèrent devant le petit téléviseur. Amy l'alluma et le générique du film commença, laissant voir le titre : Armageddon.

 

Quelques minutes plus tard, il entendit un véhicule se garer devant la caravane, et des pas venir dans leur direction. La porte s'ouvrit, dévoilant un homme fin, assez grand. Ses cheveux blonds était coupés courts, presque rasés. Il était assez musclé, moulé dans un tee-shirt rouge avec l'enseigne des pompiers dessus. Ses yeux marrons lui donnaient un petit air sévère, très vite oublié avec l'énorme sourire qu'il abordait.

 

- J'étais sûr que tu serais devant ce film... Soupira l'homme, amusé.

- C'est pas de ma faute s'il repasse encore ! S'exclama Amy, haussant les épaules.

 

L'homme rigola légèrement et serra la main de Dimitri.

 

- James, son mari, dit-il, souriant

- Dimitri...

- Bon, je rejoins Amaury, amusez-vous bien devant la télé ! Lança-t'il, se retournant.

 

Il sortit de la caravane et Amy retourna immédiatement sa tête vers Dimitri.

 

- Impressionné hein... Dit-elle, moqueuse.

- Oui... Je me demande comment tu fais pour l'embrasser ! Répliqua Dimitri, un petit sourire au lèvres.

 

Amy éclata de rire et lança une tappe à Dimitri, qui la suivit dans son fou rire.

 

***

 

Trois heures passèrent avant qu'Amaury et James ne rentrent à la caravane. Ils étaient en sueur, mais souriant, ce qui montrait immédiatement que le toit était terminé.

 

- Qu'est-ce que tu ne ferais pas sans mon mari ! S'exclama Amy, se levant avec difficulté.

- Tu n'as pas tort pour ne fois... Barbecue ? Demanda Amaury, regardant l'intérieur de son frigo

- Oh ouiiiii ! Cria Amy, visiblement affamée.

 

Les trois garçons éclatèrent de rire tandis qu'Amaury sortait les mets du frigo.

 

- Je vais me doucher, vous allumez tout ? Demanda-t'il, sérieux.

- Oui, pas de problème, je pourrai utiliser ta douche après ? Fit James, passant une main dans ses cheveux collés.

- Oui, tu as des affaires ?

- Dans la voiture.

 

Amaury sourit puis partit, laissant Amy prendre les initiatives. James fut nommé cuisinier, alors que les deux autres sortaient le salon de jardin. Une brise légère faisait frissonner Dimitri, qui était ravi de passer une soirée avec des amis à Amaury. Le brun se chargea de porter les choses lourdes afin de ne pas emcombrer la future maman, et très vite, la table fut mise. Amaury revint quelques minutes plus tard laissant la douche à James, qui se hâta d'y aller. Il mit sur le feu les saucisses et les merguez, laissant Amy faire la salade.

 

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient tous les quatres attablés. Les garçons étaient à la bière alors qu’Amy se contentait de jus d'orange. Tous riaient, racontant les années lycée, au grand plaisir de Dimitri.

 

La nuit était tombée et Amaury se leva, appuyant sur un bouton. Tout à coup, de petites guirlandes électriques s'allumèrent, rendant l'endroit presque romantique. Il mit en marche sa radio, diffusant des musiques assez rythmées, ce qui donna tout à coup une idée à Amy.

 

- James, tu peux aller me chercher la boîte à CD dans la voiture s'il te plait ? On va faire découvrir a Dimitri ce qu'est de la bonne musique, demanda-t'elle, s'approchant de la radio.

 

James acquiesça et partit, pour revenir avec une grosse boîte, remplie de disques. Amy en sortit plusieurs, faisant écouter à Dimitri diverses chansons, toutes plus rock les unes que les autres. Mais ce qui impressiona le plus Dimitri fut que chaque chanson avait son histoire. Soit une bétise, soit une soirée romantique. Tout à coup, Amy sortit de la boite un CD qui la fit sourire énormément.

 

- C'est sur cette chanson que James et moi on s'est embrassé pour la première fois, fit Amy, mettant le disque en marche

 

 

 

- C'était sur celle-là aussi la première danse à votre mariage, répliqua Aumaury, prenant le boîtier des mains de la jeune femme

- Oui, répondirent en coeur Amy et James, les yeux brillants.

 

Dimitri écouta la chanson, vraiment belle. La musique était merveilleusement douce, totalement romantique. Mais Amy vint tout gâcher en posant un question qui le déstabilisa.

 

- Dis, Dimitri... Tu ne te souviens pas d'être avec quelqu'un ? Demanda-t-elle, sérieuse.

- Non... Souffla le brun, gêné.

- Donc tu ne sais pas si tu aimes les filles ou...

- Amy ! Fit Amaury, le regard dur.

 

Dimitri remercia silencieusement Amaury, bien que son intervention lança un froid dans la soirée. Mais bien vite, James repris la discussion, entraînant tout le monde avec lui.

La soirée passa bien vite, trop au goût de Dimitri, qui se résigna à dire au revoir à ses nouveaux amis. Il aida Amaury à tout ranger, plaisantant avec lui sur certaines choses. Le roux lui laissa une nouvelle fois son lit, lui assurant que demain, ce serait à lui d'occuper le sofa. Le sourire aux lèvres, Dimitri se coucha, mais alors qu’Amaury prenait un pyjama dans la commode, les paroles d'Amy refirent surface, ainsi que la voix dure d'Amaury pour la faire taire. Sans doute voulait-il le protéger...

 

- Elle a raison tu sais... Soupira-t'il, les yeux dans le vague.

- De quoi ? Demanda Amaury, surpris.

- Sur le fait que je ne sache pas si j'aime les femmes ou...les hommes

- Je pense que tu devrais d’abord te préoccuper de qui tu es, avant de chercher à savoir qui tu aimes.

- Oui mais...

 

Dimitri abandonna. Certes, le roux voulait le protéger, mais il ne semblait pas vraiment comprendre les questions qui trottaient dans la tête du jeune homme. Tout à coup, il entendit Amaury soupirer bruyamment et s'avancer vers le lit. Il s'assit sur lit et demanda à Dimitri de se rapprocher. Délicatement, le roux posa une main sur la joue de Dimitri, tandis que l'autre allait se mettre sur sa nuque, le forçant à se rapprocher un peu plus. Totalement perdu, le brun se laissa faire. Mais soudainement, il sentit deux lèvres chaudes se poser sur les siennes. Ses yeux s'agrandirent de surprise alors qu'il sentait une gêne immense se propager en lui. Pourtant, lorsque la langue d'Amaury vint lécher ses lèvres, il les ouvrit immédiatement, comme si ce geste était automatique. Leurs langues rentrèrent en contact et une décharge électrique fit frissonner tout le corps du brun. Ses yeux se fermèrent peu à peu, se laissant totalement aller. Un sentiment nouveau commençait à parcourir son corps... Un sentiment qui ne lui faisait pas peur. Ses mains se posèrent sur les épaules du roux, devenant actif dans leur premier baiser.

 

Amaury, oubliant tout autour de lui, fit descendre ses mains, jusqu’à les poser sur les hanches du jeune homme. Il se rapprocha de lui, le collant un peu plus contre son trorse. Sa main droite passa sous le tee-shirt du brun, caressant la peau douce du jeune homme.

 

Dimitri le laissa faire un moment, enhardi sous ses carresses. Mais bien vite, il sentit quelque chose de nouveau pousser en lui. Quelque chose qui le déstabilisa. Brusquement, il coupa leur échange, éloignant Amaury au maximum. Surpris, le roux sembla revenir à la réalité, se rendant compte de ce qu'il s'était passé. Un petit sourire triste étira ses lèvres, fuyant le regard du jeune homme.

 

- Tu vois, si tu avais été gay, tu ne m'aurais pas repoussé, alors ne te pose plus de questions. Bonne nuit... Dit-il, se levant.

 

Dimitri le regarda fermer la porte, et ses sourcils se fronçèrent.

 

- Idiot... Ce n'est pas pour ça que je t'ai repoussé... Dit-il faiblement, abaissant son regard sur son pénis durci.

°0° Et voila une maj d'A la dérive, j'espère que ça vous as plus ^^ Je dois dire que je me suis bien marré à l'écrire ^^ Prochaine maj chez joy ^^ Bisouuus °0°

 

 

 

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Lundi 30 juin 1 30 /06 /Juin 15:43

Hey les gens !!!

Enfin de la nouveautée chez Mai-Lynn, enfin là c'est chez Joy lol

Le chapitre 5 de A La Dérive est en ligne, alors je vous souhaite une bonne lecture !!!

http://my-yaoi-world.over-blog.com/article-20871125.html

Bisouuuuuuuuuuuus

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Dimanche 24 août 7 24 /08 /Août 14:42

Le chapitre Promis ! J'espère qu'il vous plaira ^^
Corrigé par Joy, merci à ma nouvelle correctrice, et à Dja et Elle sid qui voulait se dévouer.
Bonne lecture les 'tis lou !



      Tu as oublié ton porte-feuille chez moi, lança Tatiana en tendant l'objet à Amaury.

 

A ces mots, le roux se rendit compte de la posture dans laquelle ils se trouvaient, et se recula immédiatement, sans regarder le visage déçu de Dimitri. Il s’approcha de la jeune femme et prit l'objet en question, remerciant la blonde.

 

      A chaque fois, tu oublies quelque chose. C'est vrai que nos soirées sont souvent mouvementées en même temps, rajouta-t-elle en regardant Dimitri du coin de l'oeil.

 

Le brun sentit son estomac se retourner violement, mais garda un visage impassible devant les deux personnes. Alors ils avaient couché ensemble. Une immense jalousie s'empara de lui, et il ne souhaitait qu'une chose, sortir de cette piece.

 

      Je vais prendre un peu l'air, lança-t-il, marchant en direction de la porte, sans un regard pour ceux qu'il pensait être des amants.

 

Il entendit vaguement Amaury essayer de le retenir mais n'y fit pas attention, sa jalousie le faisant bouillir. Les mains dans les poches, il ne faisait plus attention à la fine pluie qui perlait sur lui. Son regard droit devant, il laissait ses pensées dériver sur les brides de souvenirs qui ne faisaient que l'asseillir ces temps-ci. Peut-être qu'un jour tout reviendrait. Alors il partirait d'ici, loin d'Amaury et de sa foutu petite amie.

 

Cela faisait près d'une heure qu'il maugréait seul dans son coin, et ce fut la pancarte annonçant qu'il entrait dans ville de Field qui le sortit de ses pensées. Peu de personnes se trouvaient dans les rues, sûrement à cause de la pluie qui menaçait de devenir de plus en plus violente. On entendait au loin un bourdonnement, montrant que la plupart des touristes se trouvaient dans le seul restaurant du village. Mais Dimitri ne voulait pas s'arréter. Il bifurqua sur un petit sentier entre les bois, quittant la grande place. Il vit beaucoup de petites maisons toutes plus belles les unes que les autres, avant de s'arrêter devant une beaucoup plus grande. La façade était en bois, comme la plupart des maisons du village. Au dessus de la porte, en lettres rouges, tronnait fièrement « Centre de secours ». Juste à côté, il y avait une cour entourée de grillages où un camion se faisait netoyer par quatre hommes en tenue de pompiers.

 

Il resta un moment à les regarder, sans vraiment les voir. Pourquoi ressentait-il ce pincement au coeur alors qu’ils ne se connaissaient pas ? S’il n’y avait pas eu ce baiser, peut-être qu’il n’aurait rien ressenti. Un soupir passa le barrage de ses lèvres et dans un effort il s’assit sur le banc qui se trouvait près de lui, lui donnant une vue sur le lac. Il posa ses coudes sur ses genoux et prit sa tête entre ses mains. Un nom restait ancré en lui, un nom si lointain mais pourtant si familier. Devan, que voulait-il dire ? Qui était-il ? Pourquoi son coeur ne cessait de se serrer lorsqu’il le prononçait ? Pourquoi son coeur s’était serré de la même façon lorsqu’il avait compris qu’Amaury avait couché avec Tatiana ?

 

-         Ca ne va pas Dimitri ?

 

Brusquement, le brun se releva, étonné. Il vit alors James devant lui, en tenue de pompier, une inquiétude se lisant sur son visage.

 

-         Si si, pourquoi tu me demandes ça ? Fit Dimitri, essayant de se ressaisir.

-         Parce que c’est bien la première fois que je te vois sans Amaury, et que tu es là depuis une heure sous la pluie.

 

Dimitr leva alors les yeux et remarqua que la pluie était devenue beaucoup plus violente, jusqu’à le tremper complètement. Il regarda alors James, incrédule, et celui-ci éclata de rire, le priant de le suivre.

 

Ils marchèrent, pressant le pas à cause de la pluie, afin d’arriver devant la petite maison de James et Amy. James ouvrit la porte et laissa le brun rentrer. C’est avec soulagement que le plus jeune alla se caller près de la cheminée, où le feu avait laissé quelques braises.

 

-         Reste là, je vais aller te prendre quelques vêtements, lui fit James, montant les quelques marches qui menaient à la chambre du couple.

 

Pennaud, Dimitri s’assit dans un fauteuil, regardant autour de lui. Il ressentait à présent l’effet du froid, si bien qu’il ne put réprimer certains frissons. James revint juste après, un jogging et un pull noir à la main.

 

-         Je n’ai trouvé que ça qui pourrait aller. Mets les, je vais faire du café.

 

Dimitri acquiesça sans rien dire, enlevant ses affaires mouillées. Des rougeurs apparurent sur ses joues alors qu’il voyait James de dos, s’activer. Il ne mit pas longtpemps avant d’enfiler son pull et le jogging, laissant les affaires mouillées au sol. James arriva deux minutes après, un sac plastique et deux tasses de café fumant dans les mains. Il les posa sur la petite table basse et prit les affaires mouillées, les mettant dans le sac platique.

 

-         Tu diras à Amaury de faire la lessive, il adore ! Lança James, un petit sourire au coin des lèvres. Qu’est-ce qui ne va pas ?

-         Rien ! Répondit Dimitri, trop précipitamment au gout de James.

-         Arrête, tu es comme Amaury, il faut te tirer les vers du nez. Dis toi qu’avec moi, tu es dans un camp neutre, je ne prendrai aucun parti, et je ne dirai rien. Allez, lançe toi.

 

Dimitri lâcha un soupir sans vraiment le vouloir et s’assit plus profondément dans le fauteuil, regardant les braises s’éteindre peu à peu.

 

-         Je ne savais pas qu’Amaury et Tatiana sortaient ensemble, je suis juste un peu sous le choc, murmura Dimitri, mal à l’aise.

-         Depuis quand ils sortent ensemble ? Demanda James, étonné.

-         Quelques temps apparemment.

 

James ne répondit rien. Ses sourcils étaient froncés et Dimitri se demandait pourquoi il semblait réfléchir autant. Ce fut après de longues minutes qu’il prit la parole.

 

-         Tu dois te tromper Dimitri... Amaury est...Comment dire, Tatiana n’est vraiment pas son style de...Femme.

 

Mais alors que le brun allait retorquer, la sonnerie stridente du portable de James l’en empêcha. Sans un mot, le chatain décrocha, se levant du fauteil.

 

_ Oui ?

-...

- Je viens de finir mon servie.

-...

- D’accord.

 

Sur ces paroles brèves, il raccrocha, lançant un regard désolé à Dimitri.

 

-         Je ne veux pas te jeter dehors, mais j’ai une urgence. Viens, je te reconduis chez Amaury, dit-il, enfilant sa veste de pompier.

 

Sans un mot, Dimitri le suivit, la peur au ventre. Il ne voulait pas vraiment revoir le roux, surtout qu’il se sentait idiot de ressentir ce sentiment de jalousie. C’est sur ces pensées qu’ils arrivèrent non loin de la caravane. Ils pouvaient voir Amaury assis sur la table dehors et Tatiana devant lui, une main sur son épaule. Le roux semblait regarder tristement devant lui.

 

-         Même si tout pourrait te faire penser qu’ils ont une liaison, ce n’est pas vrai, fit James, offrant un sourire réconfortant à Dimitri.

 

Le jeune homme lui rendit son sourire et sortit de la voiture, après avoir remercié James.

 

C’est d’une démarche mal assurée qu’il marcha en direction de la caravane. La pluie avait cessé de tomber, laissant de gros nuages gris dans le ciel. Il entendait distinctement la voix de Tatiana et se doutait qu’Amaury ne l’avait pas encore remarqué.

 

-         Il serait temps de passer à autre chose, tu crois pas ? Arrête de t’apitoyer sur ton sort. Il aurait aimé que tu trouves quelqu’un d’autre, même s’il ne t’aimait plus. Viens manger chez moi ce soir, déclara Tatiana, se rapprochant légèrement du roux.

 

Mais alors qu’il voulait entendre la réponse d’Amaury, Dimitri marcha sur une branche, qui craqua, surprenant le roux. Celui-ci se leva immédiatement en voyant Dimitri et s’éloigna de la blonde. Tatiana jeta alors un regard énervé à Dimitri, avant de reprendre son sac.

 

-         Bon, je vais rentrer, tu m’as épuisé avec tes jeux vidéos toute la nuit, fit-elle, embrassant bruyament la joue du roux.

 

Dimitri se sentit alors bête devant cette phrase. Il avait maudit Amaury tout l’après midi pour quelque chose qu’il n’avait pas commis, et ne savait vraiment plus où se mettre. La jeune femme passa près de lui, sans un regard, et pennaud, Dimitri s’approcha du roux.

 

-         Un jeu vidéo... Souffla-t-il, une main sur la nuque, géné.

-         Ouais, je suis assez accro à ses jeux... Répondit Amaury, en haussant les épaules.

-         Je...Enfin...J’ai cru...

-         Je sais...J’avais compris, mais Tatiana...N’est pas vraiment mon type...

 

Dimitri était plus géné que jamais. Son visage, habituellement pâle, avait pris de violentes teintes rouges, et le regard fuyant qu’il abordait ne faisait que faire sourire Amaury. Il se sentait touché malgré tout, même si rien n’existait encore entre eux.

 

Un violent coup de tonerre les fit sursauter et immédiatement, une pluie torrentielle s’abbatit sur leur têtes.

 

-         Merde ! S’exclama le roux, avant de courir vers la maison en construction.

 

Inquiet, Dimitri le suivit, rentrant dans la deumeure le souffle coupé et les cheveux dégoulinant. Il regarda autour de lui, sans voir Amaury, mais le son d’un marteau lui indiqua la direction. Suivant le son, il vit le roux clouter une bache sur l’ouverture qui serait une fenêtre, une fois la maison terminée.

 

-         Il faut les recouvrir, sinon le parquet va mettre un temps fou avant de sécher, lança Amaury, montrant à Dimitri tous les outils dont il avait besoin.

 

Le brun acquiesça, et sans perdre de temps, ils commençèrent à protéger la maison du temps.

 

Une heure plus tard, les deux jeunes hommes rentrèrent dans la caravane, tout mouillés. L’eau dégoulinait sur le sol et ils ne cessèrent de réprimer des frissons.

 

-         Va prendre une douche, j’irai après toi, je nous prépare un plateau télé, dit Amaury, laissant passer Dimitri.

-         Ok, je fais vite, répondit le brun, marchant d’un pas rapide. Il entra dans la chambre et se deshabilla, mettant ses affaires dans le bac à linge sale.

 

Il rentra ensuite dans la douche où il regla la température au maximum. La buée vint rapidement recouvrir la paroi, mais il s’en fichait, il était bien. Pourtant, l’image d’Amaury lui rappela qu’il devait se dépêcher. Il prit le gel douche et se lava, faisant le plus rapidement possible. Il sortit et s’habilla, un pantalon en coton beige et un haut noir à manches longues, simple mais décontracté. Il sortit, une serviette en main, se séchant les cheveux.

 

Amaury se trouvait devant le four, réglant la température. Il se tourna vers Dimitri, et dans un sourire resplandissant, il passa à côté de lui, allant à son tour prendre sa douche. N’ayant rien d’autre à faire, le brun s’assit sur le canapé et alluma la télé. Mais il sentit la fatigue l’asseillir d’un coup et ne put retenir ses paupières lourdes. Sans vraiment s’en rendre compte, il s’endormit, s’allongeant sur le canapé.

 

-         Pourquoi tu pleures ?

-         Mes parents ne m’aiment plus...

-         C’est à cause de nous ?

-         Ils ne veulent pas que je sois gay...Mais je t’aime moi, Devan.

-         Je t’aime aussi.

-         Je ne peux pas te quitter.

-         Alors ne le fais pas. Et si on partait ?

-         Où ça ?

-         Loin, rien que nous deux. Fais moi confiance, je ferai ton bonheur. Je n’ai jamais aimé une personne aussi fort que toi... Même si tu es un homme.

 

-         Merde !

 

Dimitri se releva immédiatement, regardant autour de lui. Il vit alors Amaury, fraichement habillé, à genoux sur le sol, épongeant la sauce tomate. Pourtant, même si cette vision devait le faire rire, il n’y arrivait pas. Que voulait dire ces voix dans sa tête ? Qui était ce satané Devan ? Pourquoi certains flashs et pas sa mémoire complète ? Il l’aimait ? Il avait reconnu sa voix... Mais s’il l’aimait, pourquoi ce Devan ne le cherchait-il pas ?

 

Son regard se tourna vers Amaury, qui essayait tant bien que mal de ramasser la sauce tomate, s’en mettant partout sur lui. S’il était amoureux de...Devan...Pourquoi son coeur tambourinait-il dans sa poitrinne à chaque fois qu’il portait ses yeux sur le roux ?

 

-         Oh, je t’ai réveillé, excuse moi, la sauce tomate m’a glissé des mains, fit Amaury, essuyant avec un torchon la tache sur son panstalon.

-         J’ai cru entendre... Souffla Dimitri, amusé.

 

Amaury rigola légèrement et retourna à la préparation du repas. Dimitri, quant à lui, ne put détourner son regard. Un détail revint alors dans ses pensées. Il était gay. Et peut-être amoureux.

 

-         Bon, je ne sais pas si tu vas aimer, c’est des pommes de terres au four, avec de la viande hachée et de la sauce tomate, et du gruyère par dessus, fit tout à coup Amaury, posant deux petites assiettes sur la table basse.

-         Merci, répondit tout simplement Dimitri, prenant sa fourchette en main.

 

Amaury s’assit près du brun et zappa sur quelques chaînes, mais bien vite, ils trouvèrent leur programme. Le roux tamisa les lumières et ils commençèrent à manger en silence. La nuit était complètement tombée, mais le ciel était caché par de gros nuages noirs. La pluie, mélée aux coupx de tonerre, faisait un rafut pas possible, si bien qu’ils durent augmenter un peu le volume.

 

Le film était assez violent, et Dimitri ne put s’empêcher de se rapprocher d’Amaury, le rouge aux joues. Un sourire se perdit sur les lèvres du plus vieux, et doucement, il passa son bras autour de Dimitri, voulant se faire réconfortant.

 

Le temps passa et le film venait de toucher à sa fin. Une douce musique de générique ajouta à l’endroit un peu plus de romantisme. Dimitri se sentait de plus en plus mal à l’aise, ainsi rapproché du roux. Celui-ci ne le lâchait pas, les yeux perdus dans le vague. Du coin de l’oeil, Dimitri l’observait. Amaury était vraiment très beau, quelques mèches tombant sur son visage, éclairé par la lumière tamisée.

 

Se sentant observé, Amaury tourna la tête et croisa le regard désireux de Dimitri. Ce dernier ne savait pas vraiment ce qu’il se passait. Il en avait envie. C’était comme s’il connaissait la marche à suivre. Comme si toutes ses barrières avaient été baissées. Poussé par une force inconnue, il se tourna un peu plus vers Amaury, posant sa main sur la cuisse du jeune homme. Celui-ci fut étonné, et regarda cette main. Puis il releva lentement le visage et croisa une deuxième fois le regard de Dimitri.

 

Le brun avança alors sa tête lentement, ses lèvres frolant celles d’Amaury. Ses battements de coeur, si rapides et si mélodieux. S’il était amoureux de quelqu’un d’autre, son coeur ne battrait pas ainsi pour Amaury...

 

Sur cette dernière pensée, Dimitri avança un peu plus la tête et leurs lèvres se touchèrent. Une légère caresse qui électrisa leurs sens, et des frissons leur parcoururent l’échine. Mais un coup de tonerre vint chambouler ce baiser. D’un coup, les plombs sautèrent, laissant dans le noir les deux hommes, frustrés.

 

-         Reste là, je vais aller réparer, fit Amaury, se levant un peu brusquement du canapé.

 

Dimitri entendit la porte de la caravane claquer et il attendit patiemment. La lumière vint quelques minutes plus tard, et Amaury revint, géné.

 

-         A toi de prendre le lit ! Dit-il, voulant cacher sa gène.

 
Grrrr Suite a la partie 2, juste pour quelques lignes !

 

 

 

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Dimanche 24 août 7 24 /08 /Août 14:54

Dimitri ne répondit rien, déçu. Il acquiesça légèrement et s’allongea, sans un regard pour le roux. Il l’entendit prononcer faiblement “Bonne nuit”, mais n’y répondit rien, trop ancré dans sa déception.

 

Amaury éteignit la lumière et rentra dans sa chambre. Alors que tout avait si bien commencé, ils se retrouvaient à dormir éloignés. C’est sur cette pensée que Dimitri s’endormit, espérant que demain serait un jour meilleur.

 

La pluie ne cessait de tomber, se mêlant aux larmes du jeune homme brun. Il avait mal au coeur. Des cris poussés derrière lui le firent stopper sa course, et il se retourna, croisant le regard bleu azur qu’il aimait tant. Son coeur, bien que pietiné, se mit à battre fortement, et sans un mot, il se jeta dans les bras de l’homme, dont il ne voyait que les yeux.

 

-         Je t’avais dit que tu ne devais pas leur dire au revoir... Souffla-t-il, passant une main dans les cheveux noir ebène du brun.

-         Ce sont mes parents, répondit le jeune homme sanglotant.

-         Même après ce qu’ils viennent de te dire ?

 

Le jeune homme brun ne répondit rien, se contentant d’étouffer ses sanglots dans le coup de l’homme sans visage.

 

-         Tu m’aimes toujours ? Demanda-t-il, alors qu’il se dégageait peu à peu, prenant le visage plein de larmes du brun dans ses mains.

-         Bien sûr que oui Devan, souffla le jeune homme, choqué.

-         Alors épouse moi.

 

Les yeux du brun s’agrandirent sous la surprise et il ne répondit rien. Il sentait la pluie tomber sur lui, mais aussi sur l’homme dont il ne voyait que les yeux. Des yeux larmoyants, sincères.

 

-         Quoi ? Souffla-t-il, perdu.

 

L’homme sans visage lui prit la main et sortit de sa poche un petit anneau en argent, le faisant glisser sur l’annulaire du brun, qui restait sans réaction.

 

-         J’y pense depuis un moment... Je veux devenir ta famille...Pour le meilleur et pour le pir, fit l’homme, reprenant le brun dans ses bras.

 

Un immense bonheur s’installa en lui et il serra l’homme qu’il aimait de toutes ses forces. Sa famille... C’était lui depuis longtemps déja...

 

-         Oui... Murmura-t-il, embrassant tendrement l’homme sans visage.

 

Une bonne odeur de crêpes réveilla Dimitri, et s’habituant tant bien que mal à la lumière du jour, il se leva du canapé. Son regard se posa sur Amaury qui essayait de faire sauter des crêpes en l’air. Celui-ci ne semblait pas avoir remarqué le réveil du brun, trop concentré dans sa tâche.

 

Dimitri regarda alors sa main gauche, inspectant son annulaire. Il remarqua alors que sur son doigt, une partie n’avait pas été bronzée par le soleil, et son coeur loupa un battement.

 

-         Dimitri, tu m’écoutes ?

 

Il sursauta à l’entente de son prénom et croisa le regard inquiet d’Amaury.

 

-         Qu’est-ce qui se passe ? Demanda le roux, se rapprochant de Dimitri

-         Tu...Tu as déja voulu épouser quelqu’un ? Fit-il, perdu.

 

Amaury posa alors un drôle de regard sur le brun, étonné par cette soudaine question. Mais au vu de l’air grave et mal à l’aise qu’il prenait, il comprit qu’il n’obtiendrait rien d’autre de sa part... Soupirant légèrement, il se lança.

 

-         Oui, j’ai voulu épouser quelqu’un, mais quand je m’étais décidé à lui demander, il m’a dit qu’il ne pouvait pas, car il en aimait un autre, alors je l’ai quitté.

-         C’est triste... Souffla Dimitri, ayant repris ses esprits.

 

Amaury tourna son regard dans le vague, perdu dans ses souvenirs. D’une voix empreinte de tristesse, il déclara, avant de se lever, et de retourner à la cuisine :

 

-         Tu sais, toute ma vie est triste, on pourrait même dire que certaines fois, je porte la poisse...

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 21:35

Hey les 'ti lou, une maj de A La Derive vous attend chez Joy !!!

Alors jettez vous dessus, on apprend plein de trucs lol !!

Gros bisous !!!


ClIk !

Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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Mercredi 22 octobre 3 22 /10 /Oct 22:41
Hey les 'tis lou !!!

Voila ENFIN une maj ^^ j'espère qu'elle vous plaira looool

Bon, un tite mauvaise nouvelle, pour ceux qui attendaient la suite d' A Beautiful Lie, il va falloir attendre encore un petit peu... J'ai le syndrôme de la page blanche, je ne sais pas si c'est la fait que j'ai peur de faire de la m**** (non sarah pas tapper...) ou si c'est en ouvrant le dossier ABL que je réalise vraiment que je vais la faire toute seule...Petit moment de nostalgie malgré tous les ressentis ^^. Enfin bon voila, pour le moment, j'ai un peu de mal à me remettre dedans, du coup, j'espère que vous m'en voudrez pas, mais je préfère me mettre à BI ou PDT, fic sur lesquelles j'ai plus d'inspiration ^^

Allez je vous laisse à la lecture, et je vous fais d'énorme bisouuuuus !

Les yeux des deux hommes dans la caravane s'ouvrirent grand sous le coup de la surprise. Pourtant, même si Amaury n'y comprenait rien, le dernier mot d'Anton ne paraissait pas si inconnu que ça pour Dimitri. Miguel... Ce nom, il était certain de l'avoir déjà entendu quelque part... Il posa alors son regard sur Amary, et son coeur se mit à battre à tout rompre. Il voulait retrouver la mémoire, mais en même temps...En même temps, plus il restait au près du roux, plus il s'attachait à lui. Au point de se demander si sa vie antérieure avait été plus joyeuse que maintenant. Après tout, s'il ne s'en souvenait pas, peut-être était-ce parce qu'il n'était pas nécessaire de s'en rappeler...


– Il s'appelle Dimitri, où es-tu allé chercher ce prénom ? Demanda Amaury, agressivement.


Son frère se retourna et afficha alors un sourire sadique à faire froid dans le dos. Puis il se retourna et disparut entre les arbres de la forêt, laissant une ambiance assez ambiguë dans la caravane. Dimitri ne lâchait pas Amaury du regard, cherchant une quelconque réaction de sa part, mais il n'en fut rien. Le roux se contenta de s'avancer pour refermer la porte, et se retourna, faisant un maigre sourire à Dimitri. Ce dernier resta là quelques instants à le regarder s'activer à préparer le petit-déjeuner. Il ne savait pas quel lien il avait avec Anton, et il ne voulait pas vraiment savoir. Pourtant, une question ne cessait de venir le troubler. S'il connaissait Anton, comment se faisait-il qu'il ne s'en souvienne pas ?


– Tu veux des oeufs Dimitri ? Demanda tout à coup Amaury, une boîte d'oeufs à la main.

– Euh...Non, merci...Fit le brun, revenant à la réalité.


Dans un sourire, Amaury retourna à sa préparation, et Dimitri vint s'asseoir à table. Comment se faisait-il que ce départ ne l'attriste pas ? Il avait bien remarqué qu'entre les deux frères, ce n'était pas l'amour fou, mais de là à ignorer un départ...


– Tu n'es pas triste ? Demanda Dimitri, faiblement.

– De quoi ? Fit Amaury en mettant les croissants dans un plat.

– Que ton frère soit parti... C'est un peu de ma faute...

– Arrête, ça aurait finit par se passer comme ça, que tu sois là ou non, c'est toujours comme ça.


Amaury avait répondu assez agressivement, sans regarder Dimitri. Il avait fini de tout préparer et s'était mis à table. Puis son regard croisa celui du brun, et un sourire vint étirer ses lèvres.


– Et puis comme ça, on retrouve notre tranquilité... Fit-il dans un sourire qui laissa Dimitri rêveur.


Plus le temps passait et plus ils ne cessaient de s'attacher l'un à l'autre, l'un préférant laisser sa mémoire de côté et l'autre sa famille. Sans un mot de plus, ils se mirent à manger, Amaury prenant le journal entre ses mains.


Une heure plus tard, Dimitri se trouvait dans la chambre du roux, refaisant le lit. Mais au moment où il secouait un coussin, celui-ci buta dans une petite boîte à chaussures sur la table de nuit, qui tomba au sol, déversant tout son contenu. Dimitri se baissa immédiatement pour la ramasser, mais son regard se posa sur une photo. Il la prit alors entre ses mains, et la retourna. Il sentit alors son coeur se serrer et un énorme sentiment de jalousie lui tordit l'estomac. Amaury se trouvait en compagnie d'un jeune homme, assez mignon. Ses cheveux blonds étaient plutôt courts, mais assez longs pour bouger avec le vent. Il avait la peau très pâle. Ses yeux marron étaient tachetés de vert et un énorme sourire étirait ses lèvres. Amaury l'enlaçait, et ses lèvres se trouvaient sur la joue du blond. Il regarda alors dans la boîte, et plusieurs autres photos s'y trouvaient.


– Range ça tout de suite ! Fit tout à coup Amaury, entrant dans la pièce.

– Si tu ne voulais pas que je les voie il fallait mettre cette boîte ailleurs ! C'est qui ?!? Répliqua Dimitri, énervé.

– Personne, dit Amaury froid.

– Je ne connais personne qui fasse des photos avec quelqu'un alors qu'il ne le connait même pas! S'exclama Dimitri, sur le même ton.

– Normal, tu es amnésique, non ?


Dimitri prit cette phrase comme un couteau dans le coeur, et se retourna, blessé.


– Excuse-moi...Je...C'est pas ce que je voulais dire...Souffla Amaury, s'approchant de lui.

– Je suis peut-être amnésique, mais je ne suis pas con, j'ai le droit de savoir non ? Surtout après ce qui s'est passé hier... Répondit Dimitri, tristement.


Dans un soupir, Amaury vint s'asseoir près de Dimitri, et prit la photo dans ses mains. Ses doigts vinrent caresser le jeune homme blond, puis son regard se posa dans le vide.


– Il s'appelle Sven... Murmura-t-il, comme s'il avait mal en prononçant ce nom.


Dimitri se rappela alors immédiatement la dispute qui avait eu lieu plus tôt, et son coeur se serra une nouvelle fois en revivant les paroles d'Amaury.


– Il est qui pour toi ? Demanda-t-il, n'osant pas regarder Amaury.

– Il était mon petit ami... Répondit le roux en haussant les épaules

– Et pour Anton ?

– Son petit ami...


Le brun releva immédiatement la tête et essaya de croiser le regard d'Amaury. Mais ce dernier s'était levé et marchait en direction de la sortie.


– Viens... On va aller le voir, fit-il, d'une petite voix.

– Quoi ?!? Fit Dimitri, surpris.

– Tu as raison... Tu as le droit de savoir...


**


Le soleil se tenait bien haut dans le ciel, balayant par ses doux rayons le vent frais provoqué par les chutes d'eau. Cela faisait maintenant un quart d'heure que Dimitri et Amaury marchaient au travers de la forêt dense. Pour Dimitri, c'était un véritable labirynthe alors que pour le roux, retrouver son chemin semblait être un vrai jeu d'enfant. Un craquement suspect, et Dimitri s'approcha un peu plus d'Amaury, ne pouvant s'empêcher de rougir alors que le roux entremêlait ses doigts aux siens. Ils n'avaient pas reparlé du baiser depuis la veille, et bien qu'Amaury lui avait montré qu'il n'attendait que ça, Dimitri ne savait pas trop comment s'y prendre pour lui montrer ses sentiments, surtout avec la photo qu'il avait découverte.


Pris dans ses pensées, il ne vit pas Amaury s'arrêter, et se le prit de plein fouet. Un sourire d'excuse étira ses lèvres et il regarda autour de lui. Avec stupeur, il découvrit qu'ils se trouvaient devant le portail d'un cimetière.


– C'est...le gardien du cimetière ? Demanda innocemment Dimitri.

– Non, il est mort, répondit Amaury, sans émotion.


Dimitri lâcha la main d'Amaury sous l'effet de la surprise, et ce dernier avança seul. Peu à peu, Dimitri reprit ses esprit et le suivit, laissant une distance entre eux. Le brun ne cessait de regarder autour de lui, cherchant un quelconque signe de vie. Mais rien à part plusieurs tombes disposées ici et là. Le cimetière n'était pas grand mais très accueillant. Après avoir tourné plusieurs fois, Amaury se mit à genoux devant une tombe assez petite. La pierre était grise avec de beaux reflets bleus, dessus était gravé en petites lettres : « Un ange a voulu retrouver le ciel, Sven Jorsky, 25 ans ». En dessous, une petite image montrait le jeune homme blond avec un magnifique sourire collé au visage. Le coeur de Dimitri se serra alors qu'il remarquait le regard triste d'Amaury.


Sans un mot, sans un mouvement, Dimitri resta debout, attendant qu'Amaury finisse de se recueillir sur la tombe de celui qu'il avait aimé. Quelques minutes passèrent sans qu'aucun d'eux ne parle. Le soleil haut dans le ciel avait maintenant laissé place à un ciel assez gris, pourtant, la pluie ne tombait pas et le climat restait agréable et doux. Au loin, on pouvait entendre le bruit des chutes d’eau tombant dans le lac.


- Ca fait un an qu'il est décédé, finit par lâcher Amaury faiblement. Nous sortions ensemble depuis quatre ans quand un soir, Anton a débarqué ici. Il avait décidé d'aller étudier dans un pensionnat en France en laissant sa famille de côté au profit de ses études. Lorsqu'il est revenu, il a dit à ma mère que sa famille lui manquait mais j'étais convaincu qu'il nous mentait. Deux jours après son arrivée, je l'ai présenté à Sven. Ce que je n'avais pas prévu ce jour là, c'était que Sven allait tomber amoureux d'Anton. Pendant six mois, ils ont plus ou moins flirté sous mes yeux, et je faisais celui qui ne voyait rien. Puis, un soir d'été, j’ai décidé de demander Sven en mariage.



Amaury passa sa main sur sa joue effaçant la larme qui venait de couler. Dimitri se mit à genoux à son tour et encercla le buste du roux. Sa tête vint se loger dans son cou. Il savait qu'Amaury venait de lui offrir une grande partie de son coeur et de son passé, et il savait aussi que ça avait été difficile. Physiquement, il tenta d'être présent, et de lui apporter tout le soutien nécessaire. Parler de ce chapitre de sa vie permettrait peut-être à Amaury d’enfin tirer un trait là-dessus.


- J'avais tout préparé, reprit Amaury tristement. À l'époque, il n'y avait encore que les fondations de la maison. Ce n'était pas pour lui mais plutôt pour moi, je voulais la construire de mes propres mains et qu'il soit fier de moi. Pour cette demande, j'avais décoré les fondations, mis de la musique, des pétales de roses, des chandelles, tout ce qu'il y avait de plus romantique. Je lui avais donné rendez-vous, et lorsque je l’ai vu arriver, mon coeur s’est mis à battre bien qu'il affichait un regard triste et une mine défaitiste. Il s'est approché de moi et je me suis mis à genoux, et je lui ai fait ma demande. Des larmes se sont mises à couler sur ses joues et dans un premier temps, j'ai cru qu'il pleurait de bonheur. Mais je me trompais. Il s'est alors mis à genoux à son tour et m'a pris dans ses bras et il m'a dit qu'il me quittait pour mon frère. Je me souviens de chaque mot qu'il a prononcé, de chacun de ses gestes. Je me souviens aussi de la douleur qui a vrillé dans mon coeur. De la rage qui m’a paralysé, m'empêchant de lui demander pourquoi. Il est parti comme ça, sans m'en dire plus. Deux jours plus tard, j'ai appris qu'il était mort. Il s'était suicidé en se coupant les veines à l'endroit même où nous avions échangé notre premier baiser.

– Ce n'est pas vraiment la faute d'Anton... n'est-ce pas ? Demanda Dimitri d'une petite voix.

– Quelques heures après que Sven m'a quitté, il est allé voir Anton, en lui disant que nous deux c'était terminé, et qu'il l'aimait. Mais mon frère lui a ri au nez, il lui a dit qu'il s'était servi de lui pour pouvoir m'atteindre, qu'il me détestait, qu'il me haïssait même, qu'il voulait me voir souffrir et qu'il avait réussi.


Choqué, Dimitri ne put rien dire, se contentant de serrer fort dans ses bras un Amaury en larmes. Il comprenait maintenant ce qui provoquait l'animosité entre les deux frères, et il n'avait pas envie d'essayer d'arranger les choses. Amaury avait raison. Involontairement, Anton avait tué Sven. Mais une chose était certaine, ce n'était pas la faute d'Amaury.


Ils restèrent là, assis sur le sol à se tenir dans les bras l'un de l'autre Amaury avait besoin d'une présence auprès de lui et Dimitri était cette présence. Une heure passa avant qu’Amaury daigne se lever. Dimitri fit de même, et main dans la main, ils sortirent du cimetière. Dans un silence calme et serein, ils reprirent le chemin de la maison d'Amaury.


**


Vers la fin de l'après midi, Dimitri se trouvait dans la caravane à zapper sur différentes chaînes de télévision sans vraiment les regarder. Il s'ennuyait ferme alors qu'il entendait Amaury s'activer à construire sa maison. Ce dernier avait passé toute la journée cloîtré dans la maison en construction. C'était pour lui une sorte de détente, un moyen d'évacuer le stress et la tristesse qu'il avait ressentis. Au loin, Dimitri pouvait entendre la radio ainsi que la musique rock que le roux adorait.


Soudainement, Dimitri se leva et se dirigea vers la maison. Il n'était pas vraiment doué de ses mains mais il voulait aider et passer un peu plus de temps aux côtés du roux. Rapidement, et avec émerveillement, il découvrit qu'elle était bien avancée. Bien qu'elle devait encore être rénovée, le brun remarqua qu'en quelques jours, Amaury avait donné beaucoup de lui-même et que dans quelques temps, la maison serait complètement terminée.


Il prit alors l'escalier en bois verni parfaitement terminé, et monta à l'étage. Guidé par le son de la radio, il entra dans la première chambre qu'il trouva, et s'accouda contre l'embrasure de la porte. Dans un sourire, il vit Amory clouer la dernière fenêtre de la maison. Ce dernier bougeait au rythme de la musique, ne se rendant pas compte de la présence du brun. Amusé, Dimitri toussota légèrement et immédiatement, Amaury se retourna, surpris


– Désolé, je ne t'avais pas entendu arriver, s'exclama Amaury, étonné.

– Je m'ennuyais, alors je suis venu voir ce que tu faisais, fit Dimitri dans un sourire.

– Merci, c'est gentil, mais je finis avec cette fenêtre, et je pense avoir terminé pour aujourd'hui.


Amaury se retourna, achevant de placer la fenêtre. Dimitri, quant à lui, vint s'asseoir sur la table qui servait de bureau pour ses plans, ses outils, ses clous... Quelques minutes plus tard, Amaury termina son travail, et c'est avec soulagement qu'il posa son marteau sur la table. Sa main vint se poser sur ses yeux fatigués et il se rapprocha sensiblement de Dimitri, pour son plus grand plaisir.


C'est alors qu'Amaury voulut prendre sa gourde d'eau qui se trouvait derrière Dimitri. Ce dernier ne comprit pas cela, et alors qu'ils pensait qu'Amaury voulait l'embrasser, le brun plaça ses lèvres sur la joue d'Amaury. Le roux, surpris, s'écarta et le regarda immédiatement. Dimitri détourna alors son regard, le rouge aux joues. Dans un sourire, Amaury plaça ses bras autour des hanches du brun et doucement, il approcha ses lèvres. Tout d'abord, il lui donna un simple effleurement. Puis, lorsqu'il vit que le brun avait fermé les yeux, Amaury posa ses lèvres sur les siennes, et lui donna un tendre baiser.


La main de Dimitri vint se poser sur la nuque du roux, et d'une pression, ils intensifièrent le baiser un peu plus. Leurs langues se rencontrèrent immédiatement, s’enroulant encore et encore. Enfiévrés, les deux hommes savouraient l'instant présent, oubliant complètement le reste. Les mains d'Amaury remontèrent le long des hanches de Dimitri pour se poser sur ses côtes et le rapprocher un peu plus contre son torse. Ce baiser, ils l'attendaient tous les deux depuis un moment déjà, sans oser faire le premier pas. Les deux hommes dépassaient les limites, jouant à séduire l'autre un peu plus. Dimitri ne savait pas d'où lui venait cette soudaine assurance, mais il se sentait bien, là, dans les bras du roux. Rapidement, sa main alla se loger dans la chevelure rousse, tandis que l'autre descendait de plus en plus bas, lentement, excitant davantage Amaury, sans le vouloir. Alors qu'elle se glissait sous le tee-shirt d'Amaury, une voix les surprit :


– Je vois qu'on s'amuse bien ici !


Immédiatement, Amaury et Dimitri se séparèrent, comme pris en faute. Tous les deux gênés, ils se retournèrent et découvrirent avec surprise une Amy avec un immense sourire collé au visage. Près d'elle se trouvait James, pas plus choqué, tenant dans l'une de ses mains un panier en osier garni de plats fait maison.


– On souhaitait manger avec vous ce soir, mais je vois que vous êtes occupés, on repassera plus tard, dit Amy tout en faisant un clin d'oeil à Dimitri.

– Non c'est bon, reste... On... Avait fini... S'exclama Dimitri, se remettant debout, le rouge aux joues.

– Alors qu’est-ce que vous nous avez préparé de bon ? Demanda Amaury, tout aussi gêné, s'approchant de James.


Rapidement, Amaury emmena James à l'extérieur de la maison, tous les deux commencèrent une discussion animée. Dimitri les suivit, évitant le regard moqueur de la meilleure amie du roux. Ils arrivèrent dans la caravane, et dans la bonne humeur, ils commencèrent ensemble à mettre la table et à préparer le repas. Dimitri regarda alors Amaury rigoler avec James. Il ne put s'empêcher de sourire. Bien que cette journée avait mal commencé, elle finissait merveilleusement bien.


**


A l'autre bout du Canada, là où les gratte-ciel et le bruit gâchaient le merveilleux paysage, deux hommes assouvissaient leur désir, ne pouvant s'empêcher de penser l'un et l'autre à quelqu'un d'autre.


Anton se trouvait à quatre pattes sur un lit, serrant les poings sur le drap souillé, le visage déformé par le plaisir. Derrière lui, un homme à la carrure assez imposante le pénétrait violemment. Ce n'était pas un acte d'amour, au contraire, c'était un jeu, un jeu pour oublier. Dans un dernier coup de reins, l'homme se soulagea dans le cordon d'Anton. Puis dans un soupir, il se retira et s'allongea sur le dos. Il était blond, les cheveux assez courts. Ses yeux bleus, couleur océan, regardaient le lustre au dessus de lui, sans vraiment le voir. Il leva la main vers la commode près du lit et voulut prendre son paquet de cigarettes, mais au moment où il tendit le bras, il fit tomber un cadre, dont le verre se brisa en milles morceaux.


Immédiatement, l'homme blond se redressa, et attrapa le cadre, comme paniqué. Anton s'assit à son tour et regarda le cadre. C'était une photo de mariage, sur laquelle l'homme blond qui était auprès de lui tenait Dimitri dans ses bras. Ils se trouvaient tous les deux devant une mairie, montrant fièrement leurs deux bagues. Un sourire mauvais étira alors les lèvres du châtain, et une idée germa dans son esprit. Une idée qui le ravissait, car elle allait encore faire souffrir son frère.


- J'ai retrouvé Miguel... Dit Anton, une lueur mauvaise dans les yeux.



Par mai-lynn - Publié dans : A la Derive
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